Chez Gertrude, on affectionne l’histoire des meubles, qu’elle soit celle du design industriel, de l’artisanat et du fait main, de l’usage ou de la décoration.
On apprécie les différents designs, les époques et les modes qui leur sont associées. On adore tout mélanger. On a un petit penchant pour le moderne et le contemporain, et tout le 20ème siècle à vrai dire.
On valorise tout autant la main de l’ébéniste local anonyme que le dessin du designer renommé ou la création de l’amateur passionné.
Et on voue une passion absolue aux meubles de ferme. Ceux qui ont servi à travailler, qui ont été remplacés par la mécanique et les machines, qui sont devenus obsolètes et qu’on a oubliés.
Ce qui est utile.
Ce qui se transmet.
Ce qui reste.


Avant Gertrude, il y a eu un tour en école d’arts, un passage à l’université pour l’histoire des arts, un saut en galerie de design, une pause comme responsable d’une collection de luminaires, un coup de vent en musée d’art moderne, un moment associée d’une galerie d’artisanat…
Des tas de rencontres, d’événements et d’expériences qui ont forgé les yeux et les mains.
Et puis Chez Gertrude est né de nécessités.
Produire des choses utiles et durables.
Sortir de l’urgence qui n’en est jamais vraiment une.
S’arrêter sur un état, sur une étape.
Lui consacrer l’intérêt mérité.
Vous vous demandez pourquoi Gertrude ? Spoiler : c’est alambiqué.
Il y a d’abord Chez Odette, l’épicerie du village. Lorsqu’elle a fermé, on a donné son nom à l’ancien meuble de graineterie qui a remplacé son office chez nous, avant de devenir meuble d’atelier d’artiste, bibliothèque de poétesse, et maintenant meuble d’atelier de bois.
Et puis Chez Thérèse, le bureau partagé avec ma partenaire d’ancien métier, qu’on avait nommé d’après le rosier ‘Belle Thérèse’ aka ‘Cuisse de nymphe émue’ du fait de sa couleur rose délicate, alors qu’on logeait boulevard Magenta.
Ce qui nous amène à Gertrude Jekyll, le rosier anglais qui porte le nom de la paysagiste, grande influenceuse des jardins en son temps, et encore aujourd’hui. Sans oublier Josiane et Geneviève, les grands-mères. Grainetière et chevalière du Mérite agricole, reine incontournable des surnoms pour l’une ; libraire, archéologue et historienne locale pour l’autre, les inspirations.
Après quelques chemins de traverse, nous y voilà.
Bienvenue chez Gertrude !





